NOS AVENTURES DU CANAL DE BRUXELLES AU CANAL DE PANAMA...

mercredi 4 avril 2012

Drache (Belgique) v. Pluie tropicale (Panama)

Après avoir vécu trois ans en Belgique, je pensais savoir ce qu'est une vraie grosse pluie, ou comme diraient mes amis les belges quand il drache...

Hélas, non. 

Laissez-moi, rembobiner un petit peu. 

Lundi, restos entre amis (et oui on a un rythme assez difficile à tenir parfois). La conversation tourne comme par hasard sur les avions. Je n'ai vraiment pas peur en avion, mais je n'aime pas trop l'idée de voyager séparemment... Pour me rassurer, un de nos amis nous raconte que GDF Suez refuse de faire voyager tous les cadres dirigeants dans un seul avion, car plusieurs cadres sont morts d'accidents d'avions dans la région. Tout de suite, je me sens mieux. 

Finalement chacun y va de sa petite histoire sur les atterrissages râtés... L'aéroport de Guatemala City semble remporter la palme. Deux de nos amis nous assurent que le pilote a dû s'y reprendre à deux fois pour atterrir parce que la piste d'atterrissage est trop courte. Je m'imagine veuve à 25 ans, génial comme soirée !

Mercredi, Makhiban part au Guatemala. L'avion atterrit, il m'appelle pour me raconter les turbulences incroyables. 

Vendredi, je boucle ma valise. Je ne suis pas vraiment enchantée à l'idée de voyager avec toutes les desperates housewifes (voir prochain épisode), mais c'est le Guatemala ! Et qui plus est, c'est gratuit ! Juste quand je suis fin prête, je vois un éclair violet (oui oui !) déchirer le ciel à l'horizontal ! Incroyable ! La foudre ne tombe même pas comme il se doit dans ce fichu pays ! Tempête électrique ou électromagnétique ! Et mon avion doit décoller dans deux heures ! yeahh !!!


Comme je n'ai pas du tout la fibre dramatique, j'appelle le chauffeur qui doit venir me chercher pour lui dire que ce n'est plus la peine parce qu'avec un temps pareil, l'avion ne pourra pas décoller. Il me dit gentiment " Faut pas vous affoler ma petite dame, c'est juste le début de la saison des pluies." Je suis toute de suite plus tranquille, rien de plus efficace qu'on se moque gentiment de vous... 


J'appelle Makhiban qui me dit que c'est comme ca dans les Caraïbes, et qu'il y a toujours beaucoup de turbulences à cause de courant d'air chaud et froids... je comprend rien, et ca me rassure pas... Bref, faisant preuve lui aussi de beaucoup de compréhension, il me dit que les pilotes ont l'habitude, mais que oui, ca risque de secouer fort. 


Bien évidemment, vu que je ne sais pas quoi faire d'autre, je panique ! Dans un élan de panique étrange, très étrange même, j'essaie en vain de prendre en photo les éclairs violets horizonteaux, pour prouver à la terre entière, que oui je suis folle mais je ne mens pas !!! 


Je n'ai pas de photos d'éclairs, mais de tout de facon la pluie est si intense qu'on ne voit plus rien. Il est 10h du matin, et la nuit est tombée. 

Avant
Après
La pluie tombe a une vitesse incroyable, la ville s'innonde, pleins de bouchons partout, évidemment. Je monte dans l'avion, la dame assise à côté de moi sort son chapelet, et commence prier... restons zen. 

Le vol comment vous dire... ce ne sont pas des turbulences mais de véritables montagnes russes ! Les hôtesses commencent à servir des boissons, et arrivées  mon niveau, elles décident de rebrousser chemin. Bien évidemment, elles ne repasseront plus. 

Le ciel finit par se dégager. Le pilote nous informe qu'il fait beau au Guatemala, et que les conditions sont idéales pour atterrir. Enfin, une bonne nouvelle... ou presque. Le ciel étant dégagé, je vois que l'avion descend presque sur les toits des maisons. J'apercois enfin la piste d'atterrisage... de la taille d'un parking de supermarché ! Au secours ! 
Bienvenue au Guatemala !


À suivre...

mardi 3 avril 2012

Un week end typique au Panama

Description d'un week en traditionnel au Panama:

Départ groupé de 4x4 vers les caraïbes, farniente sur la plage, barbotage dans l'eau... on ne va pas vous mentir, plutôt que faire des longueurs, on finit toujours accroupis en cercle avec nos bières dans l'eau. Quant à moi, je m'autorise toujours quelques moments d'autisme pour lire mon polar, oubliant tout être vivant orbitant autour de mon monde. A chacun ses petits plaisirs !

Retour au bed and breakfast, les hommes partent en quête d'un barbecue pour notre petite fête improvisée... après un long moment d'hésitation. C'est la saison d'accouplement des singes hurleurs, et ce vacarme n'est pas vraiment rassurant.

Une fois que l'ardeur des hurlements s'estompe, nos hommes partent vaillamment à la recherche dudit barbecue. Retour triomphal et arrosé. La fête peut commencer ! 


Réveil difficile pour certains... Malgré un petit-déjeuner multi-vitaminé avec de la mangue, de l'ananas, de la papaye, du melon et de a pastèque, Makhiban préfère retourner dans son hamac et se laisser bercer encore quelques heures.    

Puis, c'est l'heure du départ. Retour à travers la forêt tropicale, à la recherche d'une cascade que nous n'arriverons jamais à retrouver... Nous sommes décidément de très mauvais aventuriers. 

Les arrêts sont nombreux et peu ou prou justifiés, selon les goûts bien entendu. Rencontre avec des bébés caïmans. Heureusement qu'ils sont tous petits... Mais juste par précaution, mieux vaut ne pas attendre le retour de la maman. 


Puis rencontre avec un paresseux, qui semble se moquer gentiment de nous. Il lui faudra quand même plus de vingts bonnes minutes pour traverser la route... Et oui, il faut qu'on apprenne à se détendre un peu plus, parce que dans les caraïbes rien ne presse...

lundi 2 avril 2012

How I became the queen of american pancakes?

Comment je suis devenue la reine des pancakes? 

Tout commence par trois jours de fièvre, mal à la gorge, nez pris, 20h de sommeil par jour... Makhiban décide qu'il est temps d'aller voir un médecin. Le médecin me reçoit, et me pose toute une série de questions étranges: C'est difficile de vivre en France? Vous avez eu d'abord mal à la tête ou de la fièvre? Vous aimez les yaourts?

Puis direction la pharmacie. Au Panama, il n'y a pas, à proprement parler, de vraie pharmacie comme on l'entend en Europe. Il y a des pharmacies dans les supermarchés. Il y a des pharmacies qui ressemblent a des supermarchés où l'on peut acheter de la viande, des fruits, des meubles, des casseroles... Je décide d'aller à la pharmacie de l'hôpital, qui vend des bonbons, des magazines, des livres et des jeux pour enfants. Résultat des courses, je poireaute 45 minutes, et oui cinq personnes derrière le comptoir mais une seule sert la clientèle. Tout va bien, je ne baffe pas la gamine qui change 5 fois son paquet de bonbons juste au moment de passer en caisse.


Retour à la maison, un verre d'eau les antibiotiques, et au lit. Makhiban trouve que les antibiotiques font effet très vite. Et pour cause, je dine même à table avec Makhiban. Suite du programme très cool, on regarde un film avachis dans le canapé. Makhiban n'en revient pas il est minuit passé et mes yeux sont encore ouverts. On va au lit, et les heures passent, mais impossible de fermer les yeux. Les heures défilent 1h32, 2h14, 3h27... j'en ai marre je lis 5 chapitres d'un bouquin qu'on m'a prêté, c'est flippant. Je m'endors 45 min, et je me réveille en sueurs, cauchemar horrible. Du coup, je prend une douche, je lis un autre chapitre, rebelotte, crises d'angoisses... Douche à nouveau. J'essaie de me calmer pour m'endormir paisiblement. 


Mais je n'y arrive pas. Ça m'agace tellement, que je commence à pester contre Makhiban. Comment peut-il dormir encore? Je le fais rouler gentiment... puis moins gentiment. Je finis même par lui donner quelques coups, rien à faire il dort. Et en plus, il ronfle. Arrhhh... C'est fou comme il est imperturbable dans son sommeil, il dort comme un bébé. 


En réalité, le vrai salaud c'est ce médecin de pacotilles qui m'a donné je ne sais quoi. Je me lève, et décide de regarder de plus prêt ce que j'ai ingurgité par sa faute. Le coupable, le médecin, ou plus précisément un antibiotique mexicain. Comme au Panama, la pharmacie donne exactement le nombre de pilules dans un petit sachet, je n'ai ni la boite ni la notice... Je regarde donc sur internet les effets secondaires : insomnies chroniques, attaques de panique, cauchemars et paranoïa... Génial ! 


Il est 8h samedi matin. Avant antibiotiques je dormais entre 18 et 20 heures par jour, et après antibiotiques : 1h45 !!! Que faire, je regarde mes mails, facebook, je skype avec toute ma famille (neveux compris). 

Makhiban roupille, et moi je commence à devenir folle !!! 


Dans un dernier acte de folie, je décide d'essayer de faire des pancakes. Moi ! Grande première, je décide de cuisiner sans y être contrainte... Décidément les effets secondaires sont sévères!


Il est 9h, six pancakes humant sur la table, je ne tiens plus, je réveille Makhiban. Ébahi, il n'en revient pas. Monsieur en englouti 5 sans broncher. De mon côté, j'en goûte un comme pour me pincer et me dire que oui c'est bien moi qui les ai fait. Mais, autre effet secondaires, les nausées: yeahh ! 


Et là, l'appétit de l'ogre contenté, Makhiban me dit: "Il faut te droguer aux antibios plus souvent !" Merci mon ange  :S