Hélas, non.
Laissez-moi, rembobiner un petit peu.
Lundi, restos entre amis (et oui on a un rythme assez difficile à tenir parfois). La conversation tourne comme par hasard sur les avions. Je n'ai vraiment pas peur en avion, mais je n'aime pas trop l'idée de voyager séparemment... Pour me rassurer, un de nos amis nous raconte que GDF Suez refuse de faire voyager tous les cadres dirigeants dans un seul avion, car plusieurs cadres sont morts d'accidents d'avions dans la région. Tout de suite, je me sens mieux.
Finalement chacun y va de sa petite histoire sur les atterrissages râtés... L'aéroport de Guatemala City semble remporter la palme. Deux de nos amis nous assurent que le pilote a dû s'y reprendre à deux fois pour atterrir parce que la piste d'atterrissage est trop courte. Je m'imagine veuve à 25 ans, génial comme soirée !
Mercredi, Makhiban part au Guatemala. L'avion atterrit, il m'appelle pour me raconter les turbulences incroyables.
Vendredi, je boucle ma valise. Je ne suis pas vraiment enchantée à l'idée de voyager avec toutes les desperates housewifes (voir prochain épisode), mais c'est le Guatemala ! Et qui plus est, c'est gratuit ! Juste quand je suis fin prête, je vois un éclair violet (oui oui !) déchirer le ciel à l'horizontal ! Incroyable ! La foudre ne tombe même pas comme il se doit dans ce fichu pays ! Tempête électrique ou électromagnétique ! Et mon avion doit décoller dans deux heures ! yeahh !!!
Comme je n'ai pas du tout la fibre dramatique, j'appelle le chauffeur qui doit venir me chercher pour lui dire que ce n'est plus la peine parce qu'avec un temps pareil, l'avion ne pourra pas décoller. Il me dit gentiment " Faut pas vous affoler ma petite dame, c'est juste le début de la saison des pluies." Je suis toute de suite plus tranquille, rien de plus efficace qu'on se moque gentiment de vous...
J'appelle Makhiban qui me dit que c'est comme ca dans les Caraïbes, et qu'il y a toujours beaucoup de turbulences à cause de courant d'air chaud et froids... je comprend rien, et ca me rassure pas... Bref, faisant preuve lui aussi de beaucoup de compréhension, il me dit que les pilotes ont l'habitude, mais que oui, ca risque de secouer fort.
Bien évidemment, vu que je ne sais pas quoi faire d'autre, je panique ! Dans un élan de panique étrange, très étrange même, j'essaie en vain de prendre en photo les éclairs violets horizonteaux, pour prouver à la terre entière, que oui je suis folle mais je ne mens pas !!!
Je n'ai pas de photos d'éclairs, mais de tout de facon la pluie est si intense qu'on ne voit plus rien. Il est 10h du matin, et la nuit est tombée.
Avant
Après
La pluie tombe a une vitesse incroyable, la ville s'innonde, pleins de bouchons partout, évidemment. Je monte dans l'avion, la dame assise à côté de moi sort son chapelet, et commence prier... restons zen. Le vol comment vous dire... ce ne sont pas des turbulences mais de véritables montagnes russes ! Les hôtesses commencent à servir des boissons, et arrivées mon niveau, elles décident de rebrousser chemin. Bien évidemment, elles ne repasseront plus.
Le ciel finit par se dégager. Le pilote nous informe qu'il fait beau au Guatemala, et que les conditions sont idéales pour atterrir. Enfin, une bonne nouvelle... ou presque. Le ciel étant dégagé, je vois que l'avion descend presque sur les toits des maisons. J'apercois enfin la piste d'atterrisage... de la taille d'un parking de supermarché ! Au secours !
Bienvenue au Guatemala !
À suivre...