NOS AVENTURES DU CANAL DE BRUXELLES AU CANAL DE PANAMA...

mardi 29 mars 2011

Isla Taboga, la dernière aventure des indianas jonettes !

L'appartement est grand, très grand. Il est même gigantesque. 318 mètres carrés, c'est de la folie. Mais passer la journée avec plus de 25 ouvriers, c'est quand même étouffant. En plus, c'est la dernière journée de Laure. Nous partons donc en excursion sur l'isla taboga!

Le ferry slalome entre les énormes paquebots, surchargés de containers qui attendent pour traverser le Canal de Panama. 
Après deux heures de bateau, nous débarquons sur une véritable île aux pirates !!! Aucune voiture ne circule sur l´île excepté deux voiturettes de golf. L´île est parsemée de fleurs, des ruelles désertes, un sable doré, et une eau dégradée de verts et de turquoises.
Mais comme jusqu'à présent Laure et moi avons été incroyablement chanceuses, nous avons eu le droit à une agréable petite surprise. Il fait chaud, très chaud, le soleil tape, mais impossible de se baigner dans cette eau cristalline car il y a une invasion de méduses ! Juste impossible à croire, il n'y a jamais de méduses au Panama, mais pour le dernier jour de Laure elles débarquent !!! C'est tellement frustrant... que ce serait presque hilarant, si elles ne nous avaient pas piquées.
Après avoir affronté les méduses, dernière petite soirée au casco viejo. C'est fou comme le temps passe vite. Les deux semaines de fous rires avec Laure sont finies. Dis tu reviens quand?

Arrivée à l'appart... une belle fin pour un soap opéra !

1er mars (anniversaire de Gwen)
49ème jour au Panama
49ème jour à l'hôtel
49ème jour sans domicile fixe

Après nos aventures à San Bas, j'ai rendez-vous avec l'agent immobilier pour visiter l'appartement et faire un état des lieux. Demain, nous sommes "sensés" emménager. 
 
Le rendez-vous est à 9h, il est 11h40 et toujours personne. Un problème, non on est en Amérique Latine, et je commence à m'y faire. 

Le vrai problème, demain nous n'avons plus d'hôtel, et je ne pourrais jamais emménager dans l'appartement. C'est juste impossible. 

Les deux dernières semaines, des travaux auraient dû avoir lieux dans cet appartement. Ce n'est manifestement pas le cas. Il n'y a ni lumières, ni rideaux, ni four, ni plaques, ni frigo, ni machine à laver, ni chauffe-eau, ni eau chaude... la liste de ni est longue, très longue. J'ajouterai simplement que l'appart est en plus dégueulasse, le sol est recouvert de tellement de poussière qu'on ne peut même pas nous assoir par terre. Devant ma mine complètement décomposée, Laure décide de rester avec moi (merci). 

Une fois le risque d'infarctus passé, il est temps de réagir. Réaction normale et prévisible (pour ceux qui me connaissent), un appel incendiaire, suivi de menaces. 

Mais, et je ne me l'explique pas encore..., un pressentiment me fait changer d'avis à la dernière minute. Au lieux de hurler (technique apprise auprès de la reine des scènes hystériques : ma grand mère), j'opte pour les pleurs (technique aussi très employée dans la famille, Anaïs je ne pointe presque pas du doigt...). "Pauvre de moi, pauvre européenne, je n'imaginais pas que la vie au Panama serait aussi difficile, je ne sais pas ce que je vais faire, où vais-je dormir demain, je n'ai nulle part ou aller... blabla". 
 
Dans l'heure, débarquent ouvriers, électricien, plombier, électroménager, et une équipe de nettoyage d'une quinzaine de personnes. Au total, 25 personnes commencent à s'activer. Et ce qui aurait du être fait en dix jours est fait en une journée. Mais pleurs sont incroyablement efficaces ! A la fin de la journée, les meubles sont arrivés, et nous pouvons déjà nous imaginer vivre ici. Laure va pouvoir inaugurer notre appartement. Finalement après 50 jours de stress, la saga de l'appartement est fini. Le 2 mars nous sommes installés ! Alléluia ! 

vendredi 25 mars 2011

Welcome Home !!!

Après tant d'aventures, je suis toute contente à l'idée de retrouver mon petit mari ! Je l'appelle donc pour savoir à quelle heure son avion atterri. Selon lui il arrive à 20h20, mais Laure vérifie sur internet, et en réalité son avion atterri à 17h20. Piquée au vif, et légèrement parano... pourquoi il ne veut pas que je vienne le chercher ? Je décide de lui faire un accueil triomphale à l'aéroport. 


J'achète donc un grand carton et de la peinture pour lui faire un panneau. Le résultat est comment dire... on dirait que c'est Louise (3 ans) qui l'a fait, et encore je suis sûre qu'elle aurait fait mieux que ca. Mais peu importe, encouragée par Laure qui trouve que mon carton est trop mignon (merci, ca c'est une vrai copine), je décide de débarquer à l'aéroport avec un paquet de bière belges (stella artois) et mon joli panneau. Les véritables fans de "How I met your mother" reconnaîtront la petite tradition de Lily et Marshall. Bref, je suis toute fière de moi. 

Makhiban passe la porte, me voit, et comme si de rien, m'évite soigneusement. J'en reviens pas. Mais je décide sachant qu'il a déjà honte, de lui faire vraiment honte : je cours et je lui saute dessus pour l'embrasser en plein milieu de la foule. Seul détail que je n'avais pas vraiment vu, quelqu'un de GDF suez l'attend juste derrière moi. Makhiban est tout rouge (je vous jure). Conclusion, ce genre d'accueil ne peut pas devenir une tradition ou une habitude, il n'apprécie pas de se faire sauter dessus, mon carton ne lui a pas vraiment plu, et il n'aime pas non plus passer pour un alcoolique qui n'a qu'une envie en sortant de l'avion, boire une bière. Pour ma défense, regarder comment j'étais mignonne avec mon panneau !

Retour à la civilisation


Après San Blas, le retour à la civilisation est énorme. Dans l'ascenseur avec Molly, Catherine et Laure, on commence à réaliser que cette odeur désagréable émane bien de nous... Les deux messieurs qui ont insister pour prendre le même ascenseur que nous commencent déjà à le regretter. La douche, juste incroyable. C'est fou comme on se sent trop belles juste après la douche. Pour prolonger cette sensation, Laure et moi décidons d'aller nous faire chouchouter = manucure, pédicure. Et pour finir en beauté, un cheesecake pour fêter l'anniversaire de Laure, parce que le gâteau d'anniversaire Kuna c'était sympa, mais ca ne vaut pas un bon cheesecake !

True San Blas Story...

Après vous avoir laissé croire que notre aventure à San Blas a été paradisiaque, je me sens obligée de raconter objectivement ce que nous avons vécu Laure et moi. Si aucune photo n'a été truquée, il ne s'agit que d'une partie du décor...

Laure et moi, toutes deux grandes fans de "A la poursuite du diamant vert", espérions inconsciemment être des aventurières. Mais comment imaginer ca? Une chose aurait pourtant dû nous mettre la puce à l'oreille : 30$ par jour par personne en pension complète, avec les excursions incluses, c'est vraiment cheap, même pour le Panama.

L'arrivée sur l'île: réveil à 4h du matin, un chauffeur doit venir nous chercher à 5h. Il est 5h30, nous sommes assises sur des marches, soit par terre, dans la rue, je me concentre très fort pour ne pas voir les cafards déambulés. Nous sommes en Amérique latine, donc rien ne sert de s'énerver. A 5h50 un mini bus des années 60 ouvre ses portes devant nous. A l'intérieur toute une famille kuna semblent vivre, avec oncles, tantes, cousins et bébés... Difficile de dire comment une quinzaine de personnes entrent dans un si petit véhicule. Encore plus difficile s'imaginer qu'un écran plat pouvait sortir d'une telle antiquité. Quatre heures de route, un troupeau de vache, et une panne avec un redémarrage comme dans "Little Miss Sunshine" = pousser / courir / grimper et ne plus arrêter le moteur, même pour faire le plein. 

Le pire nous attend encore: le bateau, ou plutôt 15 personnes sur une minuscule barque pleine à craquer. Mais peu importe, on enfile nos gilets de sauvetages et sortons les appareils photos. Mais on nous informe que tout doit être rangé, et pour cause, après moins de 12 secondes nous sommes tous littéralement trempés jusqu'à la moelle épinière. Imaginez une mer agitée, très agitée, des mecs pressés de nous débarquer, pour aller chercher d'autres touristes,  fonçant à travers les vagues, pas en diagonale pour les surfer, mais en plein dedans. Qui a gagné? la mer ou la barque de merde? Les vrais perdants: nos fessiers. Les bonds étaient tellement forts, que nous avons eu les fesses en compote toute la semaine. À un moment donné, le bateau a chaviré à tel point que nous avons failli finir le reste du trajet à la nage. Et l'ambiance, c'était aussi quelque chose, deux personnes en train de pleurer à gros sanglots pensant que nous allions mourir...

Pour nous remettre de nos émotions, on nous emmène directement sur une des plages paradisiaques. Avec un décor pareil, tout est oublié ou presque, on a vraiment mal au fesses. Après la plage, une seule chose nous faire plaisir, une bonne douche. Nous demandons donc à Germain, le responsable de la maison d'hôtes, une serviette. Et le plus naturellement du monde, il décroche une serviette, visiblement utilisée par un tas d'autres personnes et non lavée. Mais comment pourraient-elles être propres, il n'y a pas d'électricité donc pas de machine à laver. Et sans eau courante, sans eau propre, comment des serviettes utilisées par la moitié du village pourraient être propres ???? Vient le moment de découvrir la douche. Comment la décrire... deux bidons, de l'eau non salée, non propre, et un bout de noix de cocos pour jeter cette eau froide sur nous, le tout dans une petite cabane de bois au milieu du village. J'exagère ?!? Si seulement...


En dehors de la douche, l'eau courante, l'électricité, l'hygiène, nous avons également dû abandonner l'idée d'intimité. 800 personnes sur une île toute riquiqui. Résultat, plein de petites maisons tassées les unes aux autres, et donc pas de route. Pour traverser l'île, il faut traverser le salon de la maison où nous sommes hébergées, tout le village passe donc un peu à l'improviste, mais il ne fait pas que passer, il reste pour regarder les touristes, cool non?  

Nous décidons donc de passer notre dernière nuit juste entre filles (deux allemandes, deux américaines et nous) sur une île déserte. En y réfléchissant après coup, quelle idée folle et complètement irresponsable !!! Nous sommes juste 6 nenettes sur une île complètement déserte, près de la Colombie, en plein milieu du chemin emprunté chaque nuit par les narco- trafiquants... N'importe qui aurait pu nous embarquer et nous vendre comme esclaves sexuelles. Mais peu importe, on a un île rien que pour nous. Peu importe aussi, si on se retrouve sur la seule île de San Blas qui n'a qu'un seul misérable petit palmier... Essayant de profiter un max de notre dernière journée de plage, les 6 nenettes décident, forcément, de faire du top less, pour estomper les marques de maillots de bain. Les allemandes optent pour l'option nudiste. Après une longue sieste, je m'apprête à me retourner pour griller des deux côtés tant qu'à faire, et là je m'aperçoit que notre île n'est plus si déserte que ca... Loin de là. Sont apparus soudainement, deux bateaux de pêcheurs, attirés non pas par le poisson, mais par les allemandes. Un des bateaux s'est approchés tellement près du bord, qu'il a failli couler une des américaines qui nageait. Nous voilà donc cernées de pervers, mais les allemandes s'en foutent et décident de rester nues comme des vers. Choc de culture, peu leurs importe. Un possible débarquement d'indiens, rien n'y fait. 


Vient ensuite le moment de dormir dans la petite cabane sur notre île, dans des hamacs. L'idée est sympa, même très sympa. Seul problème les hamacs puent. L'odeur est vraiment affreuse. Ils sentent...la transpiration de cheval. Cool !!!
 
Et le meilleur pour la fin, retour sur l´île surpeuplée pour le petit déjeuner. Mais, plus de nutella. Donc je tartine mon pain de beurre. Très, très mauvaise idée !!! Laure plus téméraire, opte pour du fromage Philadelphia (type St-morêt), légèrement jaunâtre et granuleux... Les folles. Et oui, si pas d'électricité, pas de frigo ! Résultat des courses : inévitable intoxication alimentaire !!! Soit vomissements, diarrhée... L'horreur !!! Notre amitié est passée à un autre niveau, forcément ca rapproche toujours de tenir les cheveux de quelqu'un qui vomit... Merci encore Laure. Dans l'absolu, une intoxication alimentaire ce n'est jamais sympathique. Mais quand il n'y a pas d'eau courante, pas de toilettes, je vous laisse imaginer. Les toilettes pour l'île (soit pour 800 habitants) consistaient en une petite cabane sur un ponton. C'est à dire un trou au dessus de la mer. Génial ! Et comme si ce n'était pas suffisant, j'ai commencé à me sentir vraiment mal la nuit. Courir au milieu de la nuit avec une lampe torche pour aller jusqu'au trou pour vomir, le tout en voyant des petits yeux briller (énormes rats se baladant sur les toits) est en soit tout une épreuve physique. Mais Laure en véritable amie, jetait systématiquement un coup d'œil avant, pour être sûre qu'il n'y ait pas de rat. Seule visite surprise, un gros cafard se baladant tranquillement sur mon dos comme si de rien n'était... brr... rien que d'y penser j'en ai encore des frissons.

mercredi 16 mars 2011

San Blas !!!

Makhiban en tournée auprès de tous les Royos en Europe, Laure et moi décidons de nous organiser un voyage sur l'archipel de San Blas. Pas folles les guêpes !! Après une course effrénée (vous n'avez pas idée, deux folles à lier, presque pas critiques vis à vis d'elles même...) pour trouver un maillot de bain parfait, nous voilà partie pour les plus belles plages au monde !!! Quand vous jouez au loto, et une infime partie de vous espère que cette fois-ci c'est la bonne, et vous vous imaginez sur une île de sable blanc, avec des palmiers, des hamacs, et une eau turquoise... c'est San Blas !!!

Difficile d'imaginer une vie plus dure... plage, snorkelling, bronzette, poissons frais et langouste. A tel point, que ne supportant plus être plus de 10 par île paradisiaque nous décidons partir avec des américaines et des allemandes passer une nuit sur notre propre île: au programme top less, feu de bois, étoiles filantes, yoga à l'aurore...



Canal de Panama

Étape obligatoire : le canal de Panama !!! 

Après nous être légèrement perdu, sans quasi nous engueuler dans la voiture (entre nous je ne peux pas être un bon co-pilote, s'il n'existe aucune carte exacte du panama... et je ne vois pas en quoi c'est une surprise pour lui de voir que j'ai mauvais caractère, je n'ai jamais essayé de le cacher)... nous sommes enfin arrivés à l'écluse de Miraflores.
 
Le spectacle est à la hauteur de nos attentes. Prouesse technologique la plus extraordinaire du XXème siècle, le canal est un incroyable réseau de barrages et d'écluses reliant deux océans. 

Après avoir passer près de 4h à observer le va et viens des panamax (bateaux ayant la plus grande taille admissible dans le canal de panama), le mystère reste entier... 

 Comment est-ce possible? Le système d'écluses de Miraflores fait 1,7 km de long, et se trouve à 16,5m au dessus du niveau de la mer !!?!!? 


Impressionnant également, la file de navires attendant leur tour pour pénétrer dans le canal qui pourtant opère 24h sur 24 qui ne décroît pas...